Six listes de la métropole se rejoignent dans « Les communes en commun ». À elles seules, leurs communes représentent deux tiers des habitants : Nantes, Rezé, Bouguenais, Saint-Sébastien, Vertou, La Montagne.
Margot Medkour (LFI), candidate à Nantes, déplore les politiques visant à l’attractivité : hausse du prix du logement
, encombrement des routes
, accroissement des inégalités sociales
. Les candidats regrettent aussi la privatisation des lieux publics et l’artificialisation des sols
et rejettent la privatisation des pouvoirs par les élus et les lobbies
. Cela implique, d’abord, de réviser à la baisse les prévisions démographiques
qui s’inscrivent dans le Plum (plan local d’urbanisme métropolitain), le Scot (schéma de cohérence territorial) et le PLH (plan local de l’habitat).
Quatre mesures sociales pour loger les habitants de la métropole
Les priorités des « communes en commun » ? Préférer le modèle basé sur la redistribution
à celui qui promeut l’attractivité
comme horizon collectif. Il implique de cesser les pratiques de marketing territorial
et d’aider les plus modestes
. Constat de Margot Medkour : On construit plus que ce dont on a besoin et on ne le fait pas pour les bonnes personnes
. Ils proposent plus de logements sociaux, la réquisition des bâtiments publics inutilisés, le plafonnement du prix des loyers, la création de coopératives de logements, dont les habitants détiendraient une part sociale et seraient locataires
.
Sur la gouvernance, il s’agit, pour impliquer les citoyens, de créer des comités de quartiers
, le référendum d’initiative citoyenne
réclamé par les Gilets jaunes, un espace d’interpellation
des élus et une nouvelle charte de fonctionnement de la métropole
. Comme un piège à éviter, Blaise Clément, à Rezé, remarque : On a appris par hasard que le contrat pour l’eau serait renouvelé pour neuf ans.
Ils veulent créer de la solidarité entre territoires. Pour nuancer l’analyse d’Alain Moinard : Pour nous, à La Montagne, la métropole, c’est subi. Et Nantes s’est éloignée avec la suppression d’une ligne de bus ».
Les déplacements sont un de leurs chevaux de bataille. Leurs solutions ? Augmenter la part des transports en commun (20 %), et pour ceux-là tendre vers la gratuité en la limitant aux revenus jusqu’à 1 600 € par mois
. Hisser le vélo à 20 % et les piétons à 30 %. Et réduire la voiture à 28 %. Pas question pour autant de péage urbain.
La préservation de la biodiversité s’illustre par l’arrêt du bétonnage et la conservation des terres agricoles et la création d’une régie agricole
. Mais aussi par la construction d’un fournisseur commun d’énergie locale et renouvelable
.
Alliance ?
À défaut de majorité métropolitaine, ces listes prévoient de se structurer dans l’opposition
. S’allier à EELV, avec qui ils partagent des solutions, mais qui a gouverné avec la majorité ? Ces listes n’émettent pas tous les mêmes signaux. Quand certains en écartent l’idée, d’autres comme Alain Moinard l’éclairent : Une partie de la réponse viendra d’eux (EELV).
Nos relations vont peut-être décoller après les élections.
Agnès Bellorgey, à Bouguenais, déclare : Nous ne nous présenterons pas au deuxième tour si nous ne sommes par les premiers à gauche au premier tour ».